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rapport administratif de 1872

rempli par l'instituteur de Saint-Pierre

Population du chef-lieu : 27 habitants
Sa distance au chef-lieu de canton : 18 kilomètres ;
                    au chef-lieu d’arrondissement : 41 kilomètres ;
                    au chef-lieu du département : 50 kilomètres.

Ses monuments :
Eglise datant du Xème siècle, de style roman, en plein-cintre, à trois nefs, colonnes carrées à jour, bâtie par une congrégation religieuse à cet endroit, à cause d’une source d’excellente eau, de l’autre côté du chemin vis-à-vis de la porte de l’église. C’est un édifice d’une grande solidité de construction.
Sur le chemin de Plaisance à Cassages, ruines d’un ancien ermitage dédié à saint Pons, où l’on va encore de nos jours en procession dans le temps des sécheresses à l’effet d’obtenir la pluie. Autour des ruines de l’église on remarque plusieurs ruines à l’entrée de petites cavernes le long des rochers, qu’on dit être les ruines d’un très ancien village de sept ou huit cabanes.
Un moulin à blé en-dessous du Truel, rive droite de la Jonte.
Un chemin de Millau à Florac passe par Le Rozier et Saint Pierre.
Sur les penchants des arêtes du Tarn et de la Jonte, on remarque quelques parcelles de bois de chênes et de hêtres, mais la plus grande partie de ces terres abruptes et escarpées est terre vaine aux pâtures ; quelques terres, vignes et prés dans les bas-fonds le long de la rivière.
Le plateau est composé de petites collines entrecoupées de ravins continuellement sans eau. N’affleure à l’oeil qu’un amas de clapas de pierres entassées de distance à distance, des terres vaines et quelques terres ici et là médiocrement fertiles.
De Saint Pierre à La Volpilière, de chaque côté du chemin du Rozier à Florac, à l’ouest de La Volpilière, bois de pins de médiocre venue dans les ravins et rabougris sur le penchant des collines.
Sur le chemin de Saint Pierre au Truel, rive droite du ravin de Rounzenas, au milieu d’un rocher on remarque les traces d’un ancien château et au-dessous des rochers les ruines d’un village de huit maisons qui devait porter le nom de Portes. Un chemin unique conduisait du village au château qui était défendu par une porte à coulisse, ce qui porterait à croire que le fer n’était guère connu de ce temps-là dans ce pays, attendu qu’il n’est pas employé à cette porte.
Le clapas du Géant, à l’est du Courby, où l’on a trouvé des ossements humains de grandeur plus qu’ordinaire.
Le clapas de Las Masquas sur le chemin de La Volpilière au Bedos, où l’on a trouvé un squelette entier et quelques autres os humains ; Masquas veut dire dans le langage populaire du pays des êtres privilégiés qui pouvaient faire des choses merveilleuses, faire du bien ou du mal, enchanter et autres maléfices.
Au sud-ouest de Saint Pierre à l’ouest de La Viale tout près du chemin de Cassagnes est une grotte ou caverne funéraire d’une tribu qui habitait dans des temps très reculés une caverne voisine, cette grotte funéraire est appelée de temps immémorial la Baoumo de l’Homme mort.
Une autre caverne au sud-est de La Viale porte les traces de huit compartiments servant d’habitation à une tribu de douze familles.

Saint Pierre :           27 habitants, école communale de garçons.
Les Bastides :          25 habitants.
La Caze :                  15 habitants.
Le Courby :              21 habitants.
Les Couvertières :    2 habitants.
Plaisance :                 8 habitants.
Le Truel :                 92 habitants, école mixte dirigée par une institutrice.
La Sablière :              6 habitants.
La Viale :                 65 habitants, école spéciale de filles.
La Volpilière :         84 habitants, école spéciale de filles.
Volcégur :                 3 habitants

A Saint Pierre des Tripiers, l’instituteur




 

questionnaire administratif de 1862

rempli par M. Bondon, instituteur à Saint-Pierre

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