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histoire du Truel

par Philippe Chambon

Le nom du village du Truel tire son origine de l’activité viticole qui prospérait autrefois sur les nombreuses terrasses qui s’étagent sur les pentes des gorges de la Jonte : « Lo Truelh » en occitan, désigne en effet le pressoir à raisin et par extension, le lieu où l’on presse le raisin.

 

A l’origine, ces pressoirs étaient constitués d’un épais bloc de pierre creusé en forme de cuve peu profonde avec une rigole d’écoulement pour le jus. La vendange, répartie dans la cuve était recouverte d’un platelage de planches sur lequel pesait un levier de bois, lesté de blocs de pierre qui grâce à ces poids, écrasait la récolte. Au 19e siècle, les pressoirs à vis ont remplacé ce système rudimentaire qui remontait à l’Antiquité.

 

Le village du Truel apparaît dans les textes à la fin du 17e siècle. Auparavant (15e-16e siècle), on fait plutôt mention du mas de Couvertièiras.

 

Pendant la période révolutionnaire, le Truel, qui compte alors une quinzaine de feux semble avoir été un refuge pour les prêtres réfractaires au serment civique. Plusieurs de ses habitants sont d’ailleurs suspects aux yeux de l’administration en raison de leurs opinions royalistes.

 

Le véritable essor du village fut généré par la construction de la route départementale n° 57, entre le Rozier et Meyrueis. Le chantier, débuté en 1823, s’éternisa pendant 50 ans. Un premier tronçon carrossable entre le Rozier et le Truel fut ouvert, en remplacement des anciens chemins muletiers. Cette route permit aux habitants du Truel de mieux écouler leurs productions maraichères vers le bas de la vallée.

 

Ce n’est qu’en 1875 que la route fut totalement ouverte à la circulation. Ce flux de trafic permit aussi la création de nouvelles activités : auberge, élevage des vers à soie dont les cocons étaient traités à la filature Vincent de Meyrueis, couture des gants de Millau…

questionnaire administratif de 1862

rempli par M. Bondon, instituteur à Saint-Pierre

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