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questionnaire administratif de 1862

rempli par M. Bondon, instituteur à Saint-Pierre

Indiquer avec le nom français et le nom patois le nombre de Maisons, de Feux et d’Habitants par village ; les moulins, les rivières, etc.

 

Saint Pierre (pat. : St Peyre) :                     M : 8 , F : 8, H : 29

La Volpilière (pat. : La Beaupilieyre) :         M : 26, F : 24, H : 73

Lou Courby (pat. id.) :                                  M : 4, F : 4, H : 24

Las Bastides (pat. id.) :                                 M : 5, F : 5, H : 25

La Viale (pat. id.) :                                        M : 14, F : 16, H : 74

Cassagnes (pat. : Cossognes) :                   M : 7, F : 6, H : 26

Volcegure (pat. id.) :                                    M : 1, F : 1, H : 5

La Sablière (pat. : La Sopplieyre) :              M : 2, F : 2, H : 9

Le Truel (pat. id.) :                                        M : 30, F : 30, H : 100

La Caze (pat. id.) :                                        M : 2, F : 2, H : 10

Plaines (pat. id.) :                                         M : 1, F : 1, H : 5

Las Couvertières (pat. id.) :                         M : 1, F : 1, H : 5

Deux moulins sont l’un à la Caze, l’autre au Truel, le cours d’eau qui les alimente est la Jonte.

 

- les églises, chapelles, anciens couvents, les ermitages, prieurés, hôpitaux, maladreries etc., les anciens châteaux, tours, retranchements, etc.

Il existe dans la commune de Saint Pierre deux églises, celle de Saint Pierre et celle du Truel. Celle de Saint Pierre est très ancienne, celle du Truel a été construite depuis peu de temps. Je n’ai pas d’autre renseignement à donner sur cette dernière question.

 

- les montagnes, les pics, puechs ou trucs, les rochers ou roques qui ont des noms particuliers, et mentionner les traditions et légendes qui peuvent s’y rattacher.

Les montagnes ou monts sont : Lou Serre de Montbuisson (pat. : Mounbouyssou), Lou Serre de Montlebous (pat. id.), Lou Serre de la Grolle (pat. id.). Montlebous est remarquable par son élévation du sommet de laquelle on voit une partie de quatre départements.

Les pics ou trucs sont : Lou Mattas (pat. id.) Lou Serre de la Tieule (pat. : Lou Ticoule), Lou Serre du Chavrier (pat. : Lou Chabrio) au pied duquel est un ravin profond, d’où l’on a, dit-on, souvent entendu des bruits nocturnes et vu des fantômes effrayants.

Les côtes de la Jonte sont remarquables par une chaîne de rochers énormes qu’on appelle Beaume Francade (pat. id.), Beaume Rousse (pat. id.), et La Fraissinède, qui par leur nudité et leur flanc rougeâtre offrent un regard pittoresque.

 

- Indiquer enfin les cours d’eau, fontaines, marais, étangs, ainsi que les plaines, les vallées, les forêt, les couvents qui ont un nom particulier ou qui offrent quelques particularités dignes de remarques.

Le cours d’eau qui baigne les côtes de cette commune est la Jonte. Les fontaines principales sont celle de Saint Pierre et celle du Brécet. Celle de Saint-Pierre est très abondante.

Il n’y a ni mare ni étang ni couvent dans cette commune.

Les forêts sont La Coumba, et les monts ou pics déjà nommés qui sont couverts en tous les points de bruyères plus ou moins épaisses. L’espèce principale est le pin. Il y a des arbres de haute futaie dont les propriétaires retirent un bénéfice considérable. Les plaines sont Lous Planasses et Las Pessasse (pat. id.), les vallées sont Les Valats et Las Pinedes (pat. id.).

 

Observations

En général dans cette localité le sol est peu fertile pour cause d’âpreté et d’aridité, cependant on y récolte du froment, beaucoup de seigle et de méteil. Presque tout ce qui est en friche est boisé plus ou moins et il en résulte que le bois de chauffage est très commun dans cette contrée. Les troupeaux font la majeure partie du revenu des habitants. Les côtes que cette commune possède aux gorges de la Jonte produisent toutes sortes d’arbres à fruits, les châtaignes et la vigne exceptés. Les habitants sont très économes et très laborieux.

 

A Saint Pierre des Tripiers, le 1er juillet 1862.

L’instituteur, M. Bondon

 

questionnaire administratif de 1862

rempli par M. Bondon, instituteur à Saint-Pierre

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