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l'église Notre-Dame de l'Assomption du Truel

par Philippe Chambon

Au milieu du 19e siècle, après plus de 50 ans de procédure les habitants du Truel obtinrent la création d’une paroisse pour leur village. A la fin du 18e siècle, ils avaient reçu l’autorisation de créer un cimetière pour enterrer leurs morts, mais ils devaient toujours faire un long chemin pour aller à la messe dominicale à Saint-Pierre des Tripiers. Pour les funérailles, on devait monter le corps du défunt jusqu’à l’église de Saint-Pierre pour célébrer la messe, puis le redescendre dans la vallée pour l’enterrer…

Enfin, en février 1845, une ordonnance du roi Louis-Philippe et un bref de l’évêque de Mende autorisaient la création d’une nouvelle paroisse comprenant les villages du Truel et des
 

La cloche du Truel a un diamètre de 65,5cm, sonne en ré (4e octave), a été fondue par B. Lavabre, à Millau, le 15 décembre 1854, se nomme Marie-Thérèse, a été bénie par l’abbé Bertrand qui en était le parrain, Marie Graille en étant la marraine, et A. Costecalde adjoint

Douzes, et les mas de la Caze et des Couvertières. Placée sous le vocable de l’Assomption de la Vierge, le siège de cette paroisse fut fixé au Truel. Dès lors, on entreprit la construction d’une église, à proximité du cimetière existant depuis une cinquantaine d’années. L’église Notre-Dame de Gatuzières, en haut de la vallée de la Jonte, récemment rénovée par les soins du chanoine Rouvelet, curé archiprêtre du doyenné de Meyrueis, servit de modèle au nouveau sanctuaire. Les entrepreneurs durent trouver des solutions pour assoir solidement le bâtiment sur une pente escarpée. Edifiée dans un style très sobre, inspiré du roman, Notre-Dame de l’Assomption du Truel comprend une nef couverte en berceau greffée sur une abside voutée en cul de four. Deux chapelles latérales, couvertes de berceaux transversaux (axe des voutes perpendiculaire à celui de la nef) forment un faux transept. La façade principale, ornée d’une niche renfermant une statue de Notre-Dame de Lourdes, est couronnée d’un clocher arcade à une baie.

Le décor intérieur de peintures murales, récemment rénové, est un très bel exemple de la décoration des lieux de culte catholique du 19e siècle. Le mobilier datant de la même époque est de bonne facture. Le retable de l’autel majeur à lui aussi subi, au cours des dernières années une heureuse restauration. L’ensemble constitue un élément intéressant du patrimoine cultuel catholique en zone rurale du 19e siècle.

questionnaire administratif de 1862

rempli par M. Bondon, instituteur à Saint-Pierre

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